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Cathédrale Saint-Etienne

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La cathédrale Saint-Etienne résulte de plusieurs campagnes de construction qui s'étendent du 11e au 20e siècle. Un premier édifice roman est édifié à l'initiative de l'évêque Isarn
Notice succincte :
La cathédrale Saint-Etienne est un édifice tant singulier que complexe. A en juger par sa nef désaxée, son faux transept et son choeur disproportionné, il est difficile de comprendre quelle fut la volonté des maîtres d'oeuvre à l'origine de son édification. Elle est en réalité le résultat d'une succession de partis architecturaux distincts et indépendants des campagnes de construction précédentes, s'échelonnant entre le 11e et le 20e siècle. L'intérêt et la grâce de cet cathédrale découle de cette riche histoire, qui permet aujourd'hui d'apprécier l'évolution et les hésitations de l'architecture religieuse toulousaine sur plus de huit siècles.
Datation principale :
13e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle
Datation secondaire :
18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Année(s) :
1775 ; 1911
Justification de la datation :
porte la date ; daté par travaux historiques
Auteur de l'oeuvre :
Clari Jean (architecte) ; Levesville Pierre (architecte) ; Raymond Jean-Arnaud (architecte) ; Saint-Anne de Louzier (architecte)
Justification de l'attribution :
attribution par source ; attribution par travaux historiques
Commentaire historique :
La cathédrale Saint-Etienne résulte de plusieurs campagnes de construction qui s'étendent du 11e au 20e siècle. Un premier édifice roman est édifié à l'initiative de l'évêque Isarn, qui entreprend de réformer le chapitre de son église à partir de 1073. On estime qu'il mesurait 20 mètres de large sur 85 mètres de long. Des vestiges de ce bâtiment sont conservés au niveau du mur sud du choeur et des murs nord et sud de la nef actuelle. Au début du 13e siècle la cathédrale est rebâtie sur les fondations de l'ancienne : elle est large de 19 mètres et haute de 20 mètres. Seule la nef est conservée. Elle est considérée comme le premier exemple du gothique méridional, qui trouvera son développement notamment dans l'église des Jacobins. Un demi-siècle plus tard, l'évêque Bertrand de l'Isle Jourdain accède au trône épiscopal. Il projette de faire élever une cathédrale nouvelle qui rivaliserait avec les grands édifices gothiques du nord de la France. Le plan de l'édifice conçu est très proche de la cathédrale de Narbonne, commencée peu avant avec des objectifs similaires. En 1272, la construction du chevet est commencée. Les travaux s'arrêtent à la hauteur du triforium du choeur. Il faut attendre le 15e siècle pour que de nouveaux embellissements soient entrepris. L'archevêque Pierre du Moulin fait remanier le portail de la façade occidentale, sous la rose. Au milieu du 15e siècle, Bernard de Rousergue raccorde le choeur à la nef et fait construire deux nouvelles chapelles. En 1518, la grande sacristie est édifiée au nord-est du choeur par le maître d'oeuvre Jean Clari. Au début du 16e siècle, le cardinal Jean d'Orléans fait élever un pilier monumental probablement en vue de la construction d'un transept, qui ne sera finalement pas construit. Une chapelle du choeur ainsi que le clocher datent également de son épiscopat. En 1609, un incendie détruit la toiture du choeur de la cathédrale, qui n'était encore qu'une charpente provisoire, et une partie du mobilier. Des travaux de réfections sont entrepris sous la direction de l'architecte Pierre Levesville, qui fait élever à la hâte les voûtes d'ogives et leurs arcs-boutants. Plusieurs projets de reconstruction visant à harmoniser le choeur et la nef se succèdent jusqu'au 20e siècle. C'est finalement celui de l'architecte en chef des Monuments Historiques, Saint-Anne de Louzier, qui sera adopté en 1911. Les travaux prévoient de doubler la nef par la construction d'un bas-côté et de construire un portail monumental sur la façade nord. Finalement, seule la seconde partie du projet sera réalisée. Au sud de la cathédrale se trouvaient le cloître détruit à la Révolution et l'église Saint-Jacques, détruite et remplacée après 1811 par la chapelle Sainte-Anne. Construite sans doute au 9e siècle, l'église Saint-Jacques faisait partie du groupe épiscopal avec Saint-Etienne. Elle abandonne peu à peu ses fonctions liturgiques au profit de Saint-Etienne et devient le siège des confréries Saint-Jacques et Sainte-Anne. Le prolongement de la rue Sainte-Anne en 1811 entraîne sa destruction et la construction à son emplacement de la chapelle Sainte-Anne, du nom de la confrérie qu'elle accueillait. D'après Jules Chalande, elle n'est achevée qu'après 1830. Les corps de bâtiments accolés à la cathédrale et ouvrant sur l'impasse de la Préfecture abritent un logement et l'escalier de la bibliothèque du clergé construite à la demande de l'archevêque Loménie de Brienne en 1775 (inscription gravée dans la cage d'escalier) par l'architecte Jean-Arnaud Raymond. Sur la rue Sainte-Anne, un long bâtiment a été construit après 1830 et récemment remanié.
Dénomination :
cathédrale
Vocable :
Saint-Etienne
Matériaux et mise en oeuvre :
brique ; pierre ; pierre de taille
Matériaux de la couverture :
tuile
Plan :
plan allongé
Vaisseau(x) et étage(s) :
1 vaisseau
Voûtes :
voute d'ogives
Forme de la couverture :
toit à longs pans ; croupe ; croupe polygonale
Commentaire descriptif :
Le groupe cathédral comprend la cathédrale proprement dite, la chapelle Sainte-Anne, un corps de bâtiment abritant un logement et un bâtiment le long de la rue Sainte-Anne. Les bâtiments s'organisent autour d'une cour où se trouvait à l'origine le cloître. La cathédrale de Toulouse surprend par son aspect peu homogène, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur : en effet, le chour a été construit sans prendre en compte la nef qui devait être détruite. Saint-Étienne est un édifice orienté construit essentiellement en brique. Certains éléments structurels, notamment les chaînages d'angles, le couvrement ainsi que les portails ouest (côté place) et nord (côté square) sont en pierre de taille. Elle est de plan allongée et se compose d'une nef raccordée par un semblant de transept à un chour deux fois plus large. La nef se divise en trois travées de largeur inégale. Les ogives massives prennent appui sur des chapiteaux sculptés et les arcs doubleaux sont épaulés par des contreforts. Dans l'axe de la nef, un imposant pilier indique le départ d'un transept quasi inexistant. Le chour, très développé, est divisé en cinq travées et se termine par une abside polygonale à cinq pans. Le voûtement d'ogives est contrebuté par des arcs-boutants. Un déambulatoire dessert seize chapelles polygonales rayonnantes. Le triforium est rythmé par des colonnettes. Côté place, la façade est tout aussi hybride : un double portail curieusement décentré est couronné par une rose en partie dissimulée et le tout est écrasé par un imposant clocher-donjon. Séparée par la cour, la chapelle Sainte-Anne présente une architecture néoclassique
Technique du décor :
sculpture
Représentation :
pinacle ; accolade ; chou ; oiseau ; quadrilobe ; animal fantastique ; ornement géométrique ; armoiries ; tête ; fleur de lys ; fronton
Précision sur la représentation :
Le portail occidental de la 1ère moitié du 15e siècle est orné de voussures et de moulures portant un décor sculpté très abîmé d'oiseaux, de feuillages de choux frisés, des dais ornés d'accolade et motifs géométriques destinés à recevoir les douze statuettes des apôtres et les deux plus grandes statues aujourd'hui disparues ; le pilier central présente un décor d'arcature ; les voussures se terminent par une accolade ornée de choux frisés encadrée par deux pinacles. Au dessus, une galerie est ornée de garde-corps portant un décor de quadrilobes. Les culées de la façade sud sont ornés d'un décor flamboyant de la 1ère moitié du 16e siècle : des réseaux de moulures à l'imitation des grandes baies sont décorés de choux frisés, de blasons portant trois fleurs de lys, d'animaux fantastiques et de chapiteaux portant des motifs de têtes et d'animaux. Les culées sont couronnées d'édicules au fronton curviligne brisé surmonté d'un amortissement. Entre les culées, des garde-corps portant un décor de quadrilobes flamboyant. Des gargouilles représentant des animaux fantastiques se retrouvent tout autour du monument. Le portail nord construit dans la 1ère moitié du 20e siècle dans un décor néogothique à l'imitation du portail occidental reprend les mêmes motifs décoratifs.
Commune :
Toulouse
Lieu-dit ou secteur urbain :
Saint-Etienne (quartier)
Adresse :
Saint-Etienne (place)
Aire d'étude :
Toulouse centre
Référence cadastrale :
2011 310815AC0004
Milieu d'implantation :
en ville
Cet orgue est très intéressant puisqu'il opère une synthèse entre le vocabulaire de la Renaissance et l'élégance classique du début du 17e siècle. Il a été réalisé selon le principe de la symétrie renforcé par la présence de la tourelle axiale du buffet principal, telle une figure de proue. Par l'impression d'harmonie et d'équilibre qu'il dégage, il est sans conteste l'un des chefs-d'oeuvre de la cathédrale.
et autel est le témoin des nombreuses campagnes de restauration des chapelles au cours du 19e siècle et de l'art néo-gothique qui les caractérise dans la cathédrale toulousaine. Il s'agit d'un des exemples les plus aboutis de cet ensemble.
Le rédacteur de la notice vous propose de voir aussi :
et autel est le témoin des nombreuses campagnes de restauration des chapelles au cours du 19e siècle et de l'art néo-gothique qui les caractérise dans la cathédrale toulousaine. Il s'agit d'un des exemples les plus aboutis de cet ensemble.
Bibliographie :
Quitterie Cazes, "Le quartier canonial de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse". Archéologie du Midi Médiéval, Supplément n°2. Edition du Centre d'Archéologie Médiévale du Languedoc, Carcassonne, 1998. Jules Chalandes,, "Histoire des rues de Toulouse", Paris : éd. Montpensier, 1973. Jules de Lahondès, "L'église Saint-Etienne de Toulouse". Toulouse : Privat, 1890.
Référence :
IA31104738
Copyright :
(c) Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; (c) Ville de Toulouse
Rédacteur(s) :
Zimmermann, Karyn
Date de publication :
2011
Date de mise à jour :
2011/10/03
Nature de la protection :
classé MH ; inscrit MH
Date de la protection :
1862 classé MH
Observations :
La nef est un prototype de l'art gothique méridional. Le choeur est dans le style des cathédrales gothiques du nord.
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